Les recherches récentes mettent en lumière un lien étroit entre la psychologie individuelle et la santé cérébrale. Certains traits de personnalité, bien qu’apparemment anodins, pourraient en réalité prédisposer à un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Comprendre ces profils à risque pourrait permettre de mieux cibler la prévention.
Le névrosisme, un facteur de vulnérabilité
Le névrosisme, qui désigne une tendance à ressentir plus intensément les émotions négatives comme l’anxiété, l’irritabilité ou la tristesse, serait associé à un risque plus élevé de développer des troubles cognitifs. Les personnes présentant ce trait auraient plus de probabilité de connaître une détérioration progressive de leurs fonctions mentales, pouvant évoluer vers une démence.
Anxiété et dépression : un terrain propice
Les troubles anxieux et dépressifs, particulièrement lorsqu’ils sont chroniques ou mal pris en charge, pourraient doubler, voire tripler le risque de déficience cognitive. Les individus souffrant de stress prolongé ou de dépression présentent une vulnérabilité plus marquée face aux maladies neurodégénératives, en particulier lorsqu’ils sont jeunes adultes. Cela montre que les effets du stress psychologique sur le cerveau peuvent s’inscrire sur le long terme.
Des personnalités plus protégées
À l’inverse, certains traits de personnalité semblent offrir une forme de protection. Les personnes ouvertes d’esprit, curieuses et intellectuellement stimulées auraient un risque moindre de développer des troubles de la mémoire. De même, un haut niveau de conscience — c’est-à-dire une tendance à être organisé, prudent et persévérant — semble être associé à une meilleure santé cérébrale et à une réduction des lésions typiques de la maladie d’Alzheimer.
Mieux cibler la prévention
Ces données soulignent l’importance de considérer la santé mentale et le profil psychologique comme des éléments clés dans la prévention de la démence. Identifier les personnes présentant certains traits à risque pourrait permettre de mettre en place des actions personnalisées, telles que des thérapies, des activités cognitives ou un accompagnement psychologique. Une meilleure connaissance de soi pourrait ainsi devenir un levier puissant pour préserver la mémoire et le fonctionnement du cerveau sur le long terme.
